Textes

Voici quelques textes illustrés dont je suis l'auteur (cliquez sur l'image pour zoomer).


Soleil Noir

Le soleil est noir et, le soir, le sommeil mange l’espoir.
Le ciel lourd et gras n'est plus q'une épaisse toile de moire.
La nuit reste trop profonde : le chaos est né nu monde.
Les oiseaux se ont tus, tués. Plus un héros pour mener la ronde.

Sur les routes de la terre errent de pauvres hères en déroute.
La rage se lit sur leurs visages ; Ce sont des prédateurs sans aucun doute.
Aucune femme parmi ces ombres sans âme. Leur tête est le lit de leur folie.
Ils vivent sans trêve ni rêve, le long des grèves des fleuves taris.
Leur sueur a l'odeur de la peur ; c'est un moteur qui leur sert de cœur.
Sans demeure, pourtant ils demeurent en semant partout l'horreur.

Des lames et des armes découlent les larmes qui s’écoulent à verse.
Bientôt les herses de l'averse tombent en sens inverse.
Les crocs de la pluie acre multiplient les accrocs sur le cuir de nos peaux.
Elle va finir par tout détruire ; pas moyen de fuir toute cette eau.
La morsure de l'acide est une mort sûre pour tous les placides.
Ce monde est en train de pourrir et partout flotte cette odeur fétide.

Sens-tu le sang de ces corps sans vie ? Pas d'encens pour les morts.
Tu vis ou tu meurs mais en fin c'est ta peur qui t'étreint toujours plus fort.
Tu cours sans t'arrêter pour ne plus penser. Sans fin tu poursuis ton chemin.
Tu sens; ta fin qui accourt et toujours; ta faim qui revient comme un refrain.
Tu roules, tu roules et l'autoroute loin devant toi se déroule.
Tu passes et c'est l'impasse ; tout s'enroule à la surface de cette boule.

Alors tu abats les règles et les lois qui règnent ici-bas.
Et là-bas tu te bats et te débats dans un ultime combat.
Plus de cages, plus de péages, le temps et l'espace s'ouvrent tout en grand.
Tu contemples l'autre coté du miroir : c'est plein de lumières là-dedans.
L'or et le sang sont les couleurs de l'ouragan qui te décapite.
Il n'y aura pas de fables écrites sur ce vent de sable, devant ce feu qui crépite.

Les huis du temps sont ouverts et pourtant tu t'enfermes.
C'est aujourd'hui ton baptême dans l’anathème.
Tu entres dans cet entrefer qui est l'entrée de cet antre de fer.
Oui, bienvenue chez Lucifer, bienvenue en enfer !

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